Antoine Bony,
étudiant en Mastère Art ancien à l’IESA arts&culture a choisi pour son PGR (Projet Grandeur Réelle) de présenter une exposition rétrospective du peintre Philippe Keit à la Fondation Biermans-Lapôtre, la maison Belge de la Cité internationale Universitaire de Paris.
Cette rétrospective est présentée à la maison Belge où Antoine Bony réside en tant qu’étudiant Belge.
Il a rencontré Philippe Keit en effectuant son stage sur la foire Art Elysées en 2017. Dirigée par Isabelle Keit-Parinaud, la fille du peintre, Art Elysées a été partenaire du Prix Juvenars-IESA durant les deux premières années en exposant le lauréat du Prix sur la foire.
Philippe Keit est né à Paris en 1933 et a étudié aux Beaux-Arts de Lyon. Élève du peintre Jean Souverbie, il fait partie d’un groupe de peintres lyonnais tels que Georges Adilon, Henri Lachièze-Rey ou encore Paul Philibert-Charrin. Son travail est tout d’abord influencé par les artistes d’avant-garde du début du XXème siècle. Il trouve son inspiration dans les peintures des artistes post-impressionnistes, tels que Henri Matisse, Edouard Vuillard, Pierre Bonnard... Portraits, paysages animés, scènes d’intérieur, natures mortes, vues de Paris font partie de son répertoire. Il peint essentiellement à la peinture à l’huile auquel il restera longtemps fidèle.
Il est influencé ensuite par les expressionnistes tel Chaïm Soutine ou Amedeo Modigliani, et affirme son style. Philippe Keit peint avec sensibilité et délicatesse. Ses sujets et sa technique expressionnistes le distinguent des nouveaux courants. Au carrefour des nombreux mouvements artistiques du XXe siècle, il s’oriente vers le «post-Nabisme». Artiste solitaire, Philippe Keit créé dans une réflexion sentimentale et introspective.
En 1963, il reçoit le prestigieux Prix de la Vocation: Marcel Bleustein-Blanchet. La même année, Philippe Keit est sélectionné pour le Prix Fénéon/Othon Friesz. Puis en 1967, le prix du Café du Dôme à Paris. Il participe au Salon d’Automne et est médaillé d’argent par l’Académie des Arts, Sciences et Lettres de Paris, en 1976. En 1977, il s’installe avec son épouse et ses trois enfants dans leur maison familiale, au sud de la Saône et Loire. Son travail est récompensé au Salon de Pâques à Charlieu qui donna suite à l’acquisition d’une de ses œuvres par le Musée de Charlieu.
Huit ans plus tard, il revient à sa vie parisienne et participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives dont le salon d’Angers de 1988 à 1991. Il est représenté jusqu’aux années 2000 par deux galeries parisiennes qui soutiennent son travail et l’exportent aux États-Unis. Toujours en quête d’inspiration, puisant dans le passé, il cherche à s’exprimer avec pudeur, c’est sa façon de se révéler. Il se tourne vers l’abstraction à plus de 83 ans, toujours à la recherche d’harmonie, de poésie. Pour cela, il travaille avec de la musique en fond sonore dont il s’inspire. Il aime Pollock car dit-il, les erreurs et les imprécisions sont belles, sa facture reste expressionniste. Il troque la peinture à l’huile pour de l’aquarelle mais demeure ce peintre poétique, intimiste jouant avec les touches et les couleurs. C’est un peintre qui réveille nos émotions.