Le département Afrique du Centre de recherche appliquée en cultures contemporaines de l’IESA arts&culture contribue à la diffusion des cultures africaines au sein de l’école. Exposition, formation, journée thématique, l’Afrique est au cœur de ce début d’année !
Avec l’exposition « Traversées Photographiques Africaines » ou la célébration de la première Journée mondiale de la Culture africaine, l’IESA arts&culture a placé l’ouverture de l’année 2018 sous le signe de l’Afrique. Hafida Jemni Di Folco, responsable du département de l’IESA arts&culture, s’explique sur ce choix.
Pourquoi avoir choisi de mettre l’Afrique à l’honneur en ce début d’année ?
Tout d’abord à cause de la date du 24 janvier. Il s’agit de la date anniversaire de la signature de la Charte de la renaissance culturelle africaine, le 24 janvier 2006 par les chefs d’états et de gouvernements de l’Union africaine. C’est cette date qui a été choisie à juste titre par
John Ayité Dossavi, président du Comité de Mobilisation & Organisation de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et fondateur du RPAEC, pour fêter les cultures africaines chaque année.
En quoi est-ce important pour l’IESA arts&culture de participer à cette JMCA ?
Nous participons à cette journée car elle correspond parfaitement à la mission de notre département ! Nous souhaitons rendre les cultures africaines plus visibles. Notre département a pour vocation de familiariser nos étudiants à toutes les cultures africaines : spectacles vivants, performances, expositions, etc. En participant à des évènements de qualité, nos étudiants s’immergent dans la culture africaine, ce qui leur permet de mieux l’appréhender. Cette connaissance transmise, ils sauront la défendre en toute connaissance de cause et sans a priori.
Quelle est la programmation de cette journée ?
La programmation mise en place dans le cadre de la Journée Mondiale de la Culture Africaine propose des talks autour de la culture africaine avec Alain Bidjeck et Hilaire Penda, tous deux fondateurs du Mois des Cultures d’Afrique mais également une master classe autour de l’Afrique fantôme donnée par la grande photographe et spécialiste de l’histoire de la photographie africaine, Françoise Huguier. Et comme la culture s’est aussi prendre du plaisir ensemble, la soirée se clôturera par un concert de musique d’inspiration sénégalaise pas le Groupe Magou Samb.
Vous organisez également une table ronde autours de l’exposition Traversée photographiques africaines.
Oui, cette journée vient prendre sa place dans le cadre d’une exposition présentée à la galerie de l’IESA jusqu’au 31 janvier et qui montre la diversité de la photographie africaine à travers les travaux de six artistes africains ! Pour la JMCA, nous avons donc choisi de proposer une table ronde qui met à l’honneur ces artistes. Vous pourrez donc entendre Nyaba Léon Ouédraogo, King Massasy, Martial Verdier, Nkruma Lawson Daku et Saidou Dicko parler de leurs œuvres avec les commissaires de l’exposition Olivier Sultan, directeur de la Galerie Art-z et moi-même. Comme vous le voyez, nous avons choisi de faire un focus sur la photographie en invitant des artistes et des spécialistes de talents qui souhaitent transmettre leurs connaissances. On peut d’ailleurs noter, parmi les œuvres exposées, la présence de plusieurs photographies de Malick Sidibé, dont la carrière remarquable est mise à l’honneur par la Fondation Cartier qui lui consacre une grande rétrospective jusqu’au 25 février.
Mais la vocation de votre département s’arrête-t-elle uniquement à la production d’événements et d’expositions ?
Non, bien évidemment, ces événements ne sont qu’une des applications de notre travail de recherche. Nous menons des travaux en partenariat avec beaucoup d’institutions et d’artistes en France mais également sur le continent. L’ouverture cette année d’une spécialité arts&culture à l’ISM de Dakar au sein de l’Institut Madiba en est un exemple concret avec la création de formations dédiées aux étudiants et aux professionnels. D’autres formations devraient d’ailleurs suivre prochainement, notamment dans le cadre d’un partenariat avec l’Institution créée par le grand Barthelemy Toguo à Bandjoun Station (Cameroun). Mais je travaille également avec les étudiants de 1ère année de Mastère de l’IESA à Paris sur un magnifique projet de recherche et d’exposition avec l’artiste Lamyne M. Sans parler des cours et des workshops que nous organisons au sein des formations de l’IESA, de tous nos projets en cours, ni de tous ceux portés par les étudiants que nous accompagnons !