Exposition l'Art de Nîmes
L’exposition dans la galerie de l’IESA du 22 mars au 6 avril 2023
L’exposition L'Art de Nîmes qui se tiendra dans la galerie de l’IESA du 22 mars au 6 avril 2023 accompagne un événement d’importance, de portée internationale : la demande de classement, par la ville de Nîmes, de la Maison Carrée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le résultat sera annoncé en juillet 2023 et l’IESA entend bien fêter alors, comme il se doit, le verdict, positif - n’en doutons pas ! - de cette candidature.
L'Art de Nîmes est organisée par les étudiants de mastère 1 en Art Ancien accompagnés par David Brouzet, professeur référent à l’IESA arts&culture. Elle s’inscrit dans une saison 2022-2023 dédiée par l’IESA à la Provence et au Languedoc[1].
L’exposition a été rendue possible principalement par le prêt d’une importante collection privée jamais montrée au public.
La muséographie sera organisée autour d'une maquette en plâtre de la Maison Carrée commandée à la maison de moulages Lorenzi spécialement pour l'exposition.
L’ensemble offrira une vision généraliste de l’histoire et de l’histoire de l’art nîmois depuis la fondation de l’antique Nemausus jusqu’à aujourd’hui.
Une section archéologique témoignera de ces prestigieuses origines gallo-romaines de la ville. Le Moyen Âge sera évoqué par des documents relatifs aux « Chevaliers des Arènes », membres de la noblesse nîmoise d’alors. Un rare exemplaire du Discours historial de l’antique et illustre cité de Nismes de l’humaniste Poldo d’Albénas rappellera quelle place centrale la ville a occupée, à la Renaissance, dans la naissance d’un sentiment national du patrimoine. Pour les périodes plus récentes, la présentation comprendra des tableaux (dont une toile de Reynaud Levieux, le « Poussin nîmois »), des dessins et des vues gravées du XVIIIe siècle, des photographies de Denis Rebord, des affiches et des étiquettes de palaces nîmois, où descendaient les toréadors, véritables demi-dieux, et leurs admirateurs. Dans le domaine des arts décoratifs, des objets en étain, d’orfèvrerie, en céramique et des meubles de menuiserie rendront compte à quel point la cité en apparence si discrète fut un centre de production très actif à l’époque moderne. Qui sait encore par exemple qu’à Nîmes furent confectionnés les premiers jeans ?
Le vernissage de l’exposition sera l’occasion de proposer aux visiteurs une dégustation de quelques spécialités culinaires locales comme les petits pâtés de Nîmes, la brandade de morue et les croquants Villaret, accompagnés d’un vin des Costières de Nîmes.
L'exposition bénéficie d'un partenariat avec le département de musique ancienne du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris pour une série de concerts en rapport avec le thème de l'exposition et qui auront lieu dans la galerie de l'IESA.
Un spectacle de marionnettes fera revivre la chanson de geste, de la première moitié du XIIème siècle, le Charroi de Nîmes.
[1] Elle sera précédée, du 6 au 20 mars 2023, par une exposition, Loués soient la Provence… et le Languedoc ! préparée par des étudiants de bachelor 2 Marché de l'art , art ancien, portant sur l’art dans ces deux provinces au XVIIIe siècle.
La Maison Carrée à Nîmes
L'Empereur Antonin le Pieux, moulage moderne en marbre et résine, collection particulière
Ecuelle à oreilles, étain, Nîmes, milieu du XVIIIe , collection particulière
Hubert Robert, La Maison Carrée, les Arènes, la Tour Magne, Paris musée du Louvre
Jean-Luc Tamisier, panneau de présentation de la Maison Carrée
Les enjeux pédagogiques
À l’heure où les musées d’art et d’histoire de plusieurs villes se rénovent, à commencer par le musée Carnavalet Histoire de Paris, le musée Gadagne à Lyon et le Museon Arlaten à Arles, une réflexion sera menée par les étudiants sur les problématiques particulières à ce type d’établissement et d’exposition, dont l’intérêt est aujourd’hui clairement ethnographique autant qu’artistique.
La préparation de l’exposition inclura une visite au Louvre consacrée aux tableaux d’Hubert Robert représentant les monuments antiques de Nîmes et de Provence et une visite de la Galerie Templon – Claude Viallat à Paris.
Des séances de travail seront animées par des spécialistes du sujet :
Isabelle Julia-Denis, Conservateur général, commissaire de l'exposition Charles-Joseph Natoire au musée des Beaux-Arts de Nîmes en 1977.
Yves Jammet, spécialiste d’art moderne et contemporain (la première sur l'Ecole d'art de Nîmes et la rencontre de Pierre Bourdieu avec les étudiants de cette École « menacée », la seconde sur les artistes « locaux », Claude Viallat et « Supports Surface », Martial Raysse, Raymond Hains).
Jean-Luc Tamisier, scénographe – expographe, auteur d’aménagements scénographiques et signalétiques dans les monuments antiques de Nîmes pour le compte de Culturespaces dans les années 2009-2015.
Un voyage d’études à Nîmes les 29 et 30 novembre 2022
Un voyage d’études à Nîmes, les 29 et 30 novembre 2022, permettra aux étudiants de visiter les monuments emblématiques de la ville et de rencontrer des conservateurs de musées, des professionnels du tourisme et des responsables municipaux.
Programme du voyage d’études
- La Maison Carrée
- Le Musée de la Romanité et les Arènes
- Le Musée des Beaux-Arts (rencontre avec Pascal Trarieux, son conservateur)
- Le Musée du Vieux Nîmes
- Les Jardins de la Fontaine et la Tour Magne
- Le chantier de restauration des peintures d’Hippolyte Flandrin à l’église Saint-Paul
- Sous réserve de confirmation : réception dans l’un des plus beaux hôtels particuliers de Nîmes (datant principalement de la fin du XVIIIe siècle), l’hôtel d’Aubais
- Le Carré d’Art
- Sous réserve de confirmation : l’atelier du plasticien Claude Viallat
Poldo d'Albenas, Discours historial de l'antique et illustre cité de Nismes, collection particulière
Les monuments du Midi, toile de Jouy, vers 1818, collection particulière
