Le commissaire-priseur propose aux enchères publiques des objets d’art et du mobilier. Soit mis en vente par des particuliers ou des entreprises, soit provenant de saisies judiciaires. Pour se former à ce métier, les étudiants peuvent s’inscrire dans une école de référence dans le domaine de l’art et de la culture comme l’IESA.
Retrouvez dans cette page toutes les informations importantes sur le métier de commissaire-priseur :

Qu'est-ce qu'un commissaire-priseur ?
Un commissaire-priseur travaille au sein d’une salle de vente aux enchères publiques de mobiliers, d’articles et d’objets d’art. Ces biens sont généralement mis en vente par des sociétés ou des particuliers. Cependant, il peut aussi s’agir d’articles obtenus après une saisie judiciaire (faillite, remboursement de prêt…).
En effet, le commissaire-priseur est un officier ministériel. D’après les chiffres, il n’existerait qu’environ 400 commissaires-priseurs habilités dans le pays. Une des raisons pour lesquelles ce métier est très prometteur et attire de plus en plus de jeunes bacheliers.
Quelles sont les missions du commissaire-priseur ?
Voici les principales missions d’un commissaire-priseur :
- Faire l’inventaire des biens mis à sa disposition
- Organiser et animer les ventes aux enchères
- Prendre contact avec les potentiels acheteurs
- Constituer un catalogue ainsi qu’une fiche technique pour chaque objet d’art à mettre en vente
- Expertiser les œuvres d’art (tableaux, objets anciens, statues…)
Les compétences à avoir pour devenir commissaire-priseur
Pour exercer le métier de commissaire-priseur, plusieurs qualités sont nécessaires. Au niveau des compétences personnelles et professionnelles, le candidat devra avoir :
- Une bonne culture générale
- Une grande ouverture d’esprit
- Un sens commercial
- Une passion pour l’art et les antiquités
- De la persévérance
- De la discrétion
Plusieurs compétences techniques sont aussi essentielles pour exceller dans cette profession. Le professionnel doit notamment :
- Maîtriser l’histoire de l’art ancien et moderne
- Avoir un bon sens de la mise en scène
- Savoir réaliser une bonne estimation des biens
Est-ce difficile de devenir commissaire-priseur ?
Le parcours pour devenir commissaire-priseur requiert une solide culture générale et une réelle détermination. Au-delà des doubles licences nécessaires, la réussite à l'examen d'accès demande une préparation intensive et une excellente maîtrise des connaissances artistiques.
La profession exige une grande polyvalence : le commissaire-priseur doit jongler entre l'expertise des œuvres, la gestion administrative et l'animation des ventes. Cette mise en scène permanente nécessite un mental d'acier et une capacité d'adaptation face à une clientèle exigeante.
Les épreuves orales et la soutenance devant la Chambre nationale des commissaires constituent des étapes cruciales. Votre rémunération future dépendra largement de votre capacité à vous constituer un solide réseau professionnel dès vos premières années d'exercice.
Les domaines d’exercice d’un commissaire-priseur
Il existe deux types de commissaires-priseurs : les commissaires-priseurs au service des particuliers et les commissaires-priseurs qui travaillent pour l’État. Ces professionnels ont un point commun, ils ne travaillent qu’à la demande de leur clientèle.
- Le commissaire-priseur au service de l’État
Il arrive qu’une société fasse faillite. Elle est alors obligée de vendre ses biens pour payer ses dettes. C’est dans ce contexte que le commissaire-priseur de l’État, communément appelé commissaire-priseur judiciaire, entre en jeu. Ce professionnel travaille pour le ministère de la Justice. Avant d’exercer son métier, il prête serment devant le tribunal de grande instance puis est nommé par le ministre.
- Le commissaire-priseur au service des particuliers
Outre les saisies judiciaires, d’autres raisons peuvent pousser certaines personnes à vendre leurs objets d’art aux enchères. Les services d’un commissaire-priseur spécialisé les aident à mieux s’organiser et à estimer la vraie valeur de leurs biens. Les commissaires-priseurs qui travaillent pour les particuliers exercent souvent dans des sociétés commerciales.
Comment devenir commissaire-priseur ? Quelles études et formations ?
Les grandes écoles comme l’IESA proposent des formations spécifiques pour aider les étudiants à mieux comprendre le système juridique et fiscal autour du marché de l’art. Voici les cursus que cet établissement propose à tous ceux qui souhaitent faire carrière en tant que commissaire-priseur. Première chose importante à savoir, il faut absolument passer un concours de commissaire-priseur afin de pouvoir le devenir. Il est possible de le passer uniquement à condition que l'étudiant dispose d'un double diplôme en droit et en histoire de l'art. L'un de ces diplômes doit correspondre au minimum à un niveau Bac+3 (licence ou équivalent), l'autre à un niveau Bac+2.
Le droit du marché de l’art
Afin de devenir commissaire-priseur, il faut impérativement disposer d'un bagage juridique important. Cela explique pourquoi il faut avoir fait des études de Droit (au minimum 2 ans) en parallèle d'un Bachelor en marché de l'art.
Pour faire cette formation, l'étudiant pourra se tourner vers la faculté de droit de son choix. Il devra perfectionner ses compétences en droit (notamment commercial, notarial et européen)
L'histoire de l’art
Si l’étudiant souhaite réaliser un parcours de 3 ans en histoire de l'art, il devra opter pour une licence en histoire de l'art. Il obtient alors la certification de niveau 6, inscrite au RNCP. Pendant cette formation, il apprendra à
- Organiser et réaliser des ventes aux enchères en respectant les règles juridiques
- Assurer la logistique et la protection des œuvres d’art qui seront mises à sa disposition
- Se charger de la communication et de la promotion des ventes et des œuvres d’art
- Expertiser les objets d’art
- Différencier les vraies œuvres des fausses
Clerc de commissaire priseur
Si le double diplôme intégrant du droit ne vous plait pas, ou vous engage trop vers une voix juridique, vous pourrez vous orienter vers le métier de Clerc de commissaire-priseur auquel l'IESA forme. Les clercs ne disposant pas du double diplôme requis, mais justifiant de 7 ans d’expérience dans une étude de commissaire-priseur, peuvent se présenter à l’examen d’aptitude pour accéder à ce métier et prétendre à un salaire plus élevé.
Découvrez les témoignages de 3 de nos étudiants devenus commissaire-priseur :
Matthieu Lamoure
Directeur d'Artcurial Motorcars
"Mon conseil à tous les étudiants serait peut-être celui-ci : choisir une spécialité, de préférence sa passion, saisir les opportunités, décider vite, persévérer, même dans les moments de doute et garder la même direction."
Delphine Bisman
Commissaire-priseur et gemmologue dans l'étude familiale à Rouen
"J'ai énormément apprécié l'implication des professeurs dans notre évolution professionnelle. De plus, les stages, l'expérience pratique et les nombreuses rencontres ont été décisifs dans mon choix de carrière."
Jérôme Duvillard
Commissaire priseur - Quai des enchères
"Ce qui m'a amené à faire ce métier c'est la passion, l'intérêt des objets de l'histoire qu'il y a autour des objets"
Combien gagne un commissaire-priseur ?
Salaire moyen d'un commissaire-priseur débutant
Un commissaire-priseur en début de carrière peut s'attendre à une rémunération d'environ 5 500 euros bruts par mois, soit 66 000 euros bruts annuels. Ce salaire de base dépend notamment de la taille de la maison de vente, de sa localisation et du volume des ventes réalisées.
Salaire d'un commissaire-priseur expérimenté
Avec l'expérience et la réputation acquise, un commissaire-priseur confirmé peut atteindre des revenus annuels de 70 000 à 80 000 euros bruts. Cette rémunération peut être encore plus élevée pour les professionnels établis qui dirigent des ventes prestigieuses ou qui gèrent leur propre maison de ventes aux enchères.
Les évolutions possibles d’un commissaire-priseur
Après avoir fait ses preuves pendant quelques années, le commissaire-priseur aura la possibilité de prétendre à un poste supérieur. Il pourra notamment recevoir le grade d’officier ministériel et exercer son activité au sein du ministère de la Justice.
Un commissaire-priseur peut aussi devenir expert d’art ou dirigeant d’une société de ventes volontaires. Comme il possède un diplôme en histoire de l’art, il pourra aussi évoluer en tant que galeriste, antiquaire, agent d’artiste, chargé de mécénat, commissaire d’exposition, courtier en art… Sur le marché de l’art, les opportunités ne manquent pas pour évoluer.