La galerie d’art est une des structures professionnelles du monde de l’art. Valorisation des artistes et des démarches et relation avec les clients composent le fond de cette activité passionnante. La galerie d’art n’est pas un commerce ordinaire, mais une véritable porte d’entrée vers les œuvres et leur histoire : arts anciens, art moderne, contemporain, photographie, etc. Les spécialités sont nombreuses.

Comment fonctionne une galerie d’art ?

Les galeries d’art sont des entreprises commerciales dont l’objectif est de vendre des œuvres. Elles présentent des œuvres sélectionnées et s'occupent de la promotion et de la communication autour des expositions qu’elles organisent et des artistes qu’elles présentent. 

Elle repose sur diverses activités : 

  • La gestion de l’espace d’exposition : scénographie, agencement, accrochage
  • La recherche et la sélection des artistes et des oeuvres
  • La promotion artistique
  • La gestion des relations avec les artistes
  • La négociation commerciale avec les artistes et avec les acheteurs/collectionneurs
  • L’organisation d’événement : vernissages
  • La participation à des salons et foires
  • L’administration, gestion financière et tâches liées à l’activité : emballage, livraison, assurance, paiement, facturation, etc.

 

Quels sont les différents types de galeries d’art ?

Le terme de galerie d’art, s’il est plus souvent associé à l’entreprise commerciale peut aussi désigner un autre type de galeries, les galeries d’art publiques. Dans ce cas, elles font généralement partie d'une institution culturelle, comme un musée ou un centre d'art. Leur mission principale est de présenter des collections permanentes ou des expositions temporaires, et de contribuer à la diffusion de la culture et à la sensibilisation du public à l'art.

Les galeries d’art se différencient par leur spécialisation : 

  • Art contemporain
  • Art moderne
  • Arts anciens 
  • Mobilier design et antiquités
  • Sculptures
  • Photographie
  • Street Art
  • Arts déco
  • Curiosités
  • etc

C’est le ou la galeriste ou marchand(e) qui décide du type d’art qu’il ou elle souhaite défendre. La spécialisation permet aux clients d’identifier les propositions et les expertises mais il n’est pas impossible de voir des galeries présenter différents types, styles ou périodes. 

Qui gère une galerie d’art ?

La galerie d’art en tant que structure commerciale est gérée par la personne qui possède dans ses statuts un rôle de gérant, ou de chef d’entreprise dans le cas d’une entreprise unipersonnelle. 

On l’appelle galeriste ou marchand(e) d’art, sans différence, bien qu’une nuance puisse intervenir entre galeriste qui défend un artiste vivant et marchand qui achète pour revendre. Quel que soit leurs noms, ce sont ces personnes qui portent l’expertise et font la renommée de la galerie, par leurs goûts, leur personnalité, leur relationnel, leur réseau. Leur réussite se mesure bien entendu à leur niveau de prix et leur type de clientèle.

Les étapes clés pour ouvrir une galerie d’art

Comme n’importe quel commerce, la galerie d’art comporte différents aspects : location d’un espace commercial, définition d’une stratégie, gestion de l’activité, etc. L’ouverture d’une galerie est un véritable pari que fait le ou la galeriste sur sa capacité à faire se rencontrer les œuvres et leurs clients. 

À noter : pour ce qui est de l’art numérique, les galeries sont bien entendu en ligne ce qui permet une réduction drastique des coûts mais implique une tout autre approche des collectionneurs, des artistes, des œuvres et de l’administration et la gestion de l’activité.


1/Définir son projet de galerie d’art 

L’ouverture d’une galerie repose avant tout sur la capacité de la personne qui en est à l’initiative. Ainsi c’est son réseau et ses attraits pour un style, un type d’art plutôt qu’un autre qui définit le projet de galerie. Certaines grandes galeries New Yorkaises présentent en une même exposition de la peinture russe du XXème à côté d'œuvres graffiti des années 90 : une preuve que le goût, le réseau et les capacités à obtenir des œuvres sont essentielles.

Les galeries travaillent avec une sélection d’artistes avec lesquels elles négocient les conditions de vente et parfois des contrats d’exclusivité.

Pour une ouverture de galerie et afin de la rendre plus lisible et identifiable, il est plus efficace de cibler un type particulier d’art : cela permet de cibler plus facilement les collectionneurs, d’expliquer la démarche plus clairement et de développer une image de marque et une démarche marketing plus précise.


2/ S’appuyer sur ses connaissances et son expertise en art

D’un point de vue technique, il n’est paradoxalement pas impossible d’ouvrir une galerie sans réelle base de connaissance en arts (aucun diplôme n’est obligatoire) : en effet les deux piliers étant les œuvres et la clientèle, une personne qui détient un très bon réseau de clients potentiels  a toutes ses chances, à partir du moment où elle compense avec des capacités de négociation, de marketing et de gestion.

Cependant, cela n’est pas réellement vrai puisqu’il est bien évident que même sans formation artistique particulière, les connaissances se développent par le contact qui permet la familiarisation avec les acteurs du monde de l’art et des artistes. De plus, l’activité du galeriste est de présenter et de promouvoir les artistes qu’il ou elle choisit, il/elle passe énormément de temps en contact avec les clients sur le sujet de conversation précis qu’est l’art et son marché. Montrer des connaissances et une expertise est incontournable pour réussir. Une formation supérieure dans le domaine est plus que conseillée, ne serait-ce que pour le réseau qu’elle confère.

3/ Choisir le statut juridique adéquat

Pour ouvrir une galerie d’art, comme pour créer n’importe quelle autre entreprise, il faut une structure juridique. Les différents types de sociétés commerciales sont la SARL ou la SAS, les formes juridiques SASU et les EURL. En fonction du projet de galerie et de la situation du créateur (une seule personne, des associés, un lien familial entre les associés, etc), un avocat sera le plus à même de définir le meilleur choix.

D’autres aspects juridiques entrent aussi en compte : le bail commercial du local, ainsi que les diverses assurances, et les contrats signés avec les artistes.

 

4/ Acquérir les compétences entrepreneuriales nécessaires

Les compétences entrepreneuriales sont déterminantes dans la réussite d’une galerie. La galerie est en effet le vecteur d'œuvres entre artistes et acheteurs, le lieu où se gèrent les aspects de valeur marchande, de promotion et de négociation.

Le ou la galeriste doit détenir une expertise très solide dans la gestion et le développement commercial en maîtrisant : 

  • Les aspects financiers et comptables : la politique de prix des oeuvres, le pourcentage de commission négocié avec les artistes, les contrats d’exclusivité potentiels, la négociation et la marge de manoeuvre avec les clients, mais également un autre levier financier très important : les disposition fiscales liées à l’achat d’art (pour les particuliers, pour les entreprises, par achat direct, pas leasing, etc).
  • Le versant promotionnel par la communication et le marketing : l’édition de catalogues, mais également l’organisation de vernissages, véritables fêtes avec DJ et performances artistiques ou événements culturels de haut niveau regroupant les fins connaisseurs, sont un point majeur de l’activité. Le ou la galeriste doit également faire le lien entre les tendances du marché, les demandes des collectionneurs et  les styles artistiques qu’il/elle propose afin d’assurer un maximum de ventes.
  • Le sens de la négociation et du relationnel : il s’agit du point le plus crucial de l’activité de galeriste. C’est la capacité à nouer des liens forts avec les collectionneurs qui feront vivre la galerie (et par extension les artistes qu’elle représente). La personnalité du ou de la galeriste et des éventuel(le)s vendeurs(ses) et leur capacité à convaincre les acheteurs sont les pièces majeures d’une galerie qui réussit.

 

Quelle formation pour ouvrir une galerie d’art ?

Pour ouvrir une galerie, aucun diplôme n’est obligatoire, cependant des études supérieures spécialisées en arts sont plus que conseillées et attestent de la compétence du galeriste, un gage absolument incontournable de qualité et de confiance pour les clients et collectionneurs. 

Les cursus possibles sont : 

  • à l’université : licence et masters en histoire de l’art
  • en école publique d’arts : école du Louvre
  • en école spécialisée en art et gestion de structure proposant des parcours Bachelors (Bac+3) à Mastère (Bac+5) ainsi que des formations de spécialisation à destination des professionnels en reconversion.

Premier cycle : accessible post bac

Le Bachelor marché de l’art de l’IESA

Second cycle : accessible avec un niveau Bac+3

Reconversion professionnelle en tant que Galeriste d’art 

  • Drouot formation : consultant spécialiste du marché de l’art 
  • Le MBA in contemporary Art