À l’occasion de l’exposition « Dans le cabinet d’un amateur d’art » organisée par les étudiants de deuxième année Marché de l'art ancien parmi les œuvres présentées, nous pouvons admirer « une chaise pour le marquis de Talaru », faisant partie de la collection de Charles Hooreman, ancien élève de l’IESA arts&culture en marché de l’art.
À cette occasion nous l’avons rencontré.
-
Quelle formation avez-vous suivie à l’IESA arts&culture?
J’ai fait l’IESA vers l’année 2000, pour un cursus de 3 ans sur le Marché de l’Art spécialisé en mobilier.
- Qu’est-ce que vous a apporté l’IESA ?
L’IESA a vraiment déclenché ma passion pour le mobilier ancien, grâce à nos différents professeurs, mais aussi grâce au premier stage que j’ai obtenu par le carnet d’adresses de l’IESA. Ce stage qui a duré au moins un an, chez un très bon antiquaire a été une révélation. L’IESA m’a complètement mis le pied à l’étrier.
- Quel est votre emploi désormais ?
Désormais je suis antiquaire, spécialisé dans les sièges français du XVIIIème siècle.
- Pouvez-vous nous présenter la chaise que vous avez prêtée pour l’exposition « Dans le cabinet d’un amateur d’art » ?
La chaise de l’exposition est l’oeuvre du menuisier en sièges Jean-Baptiste BOULARD, qui avait le titre de Menuisier du Roi sous Louis XVI. Elle a été livrée vers 1785 pour la chambre de l’appartement du marquis de TALARU au château de Fontainebleau. Elle fut ensuite répertoriée sous le numéro 831 lors de l’inventaire de 1787 à Fontainebleau. Un amateur d’art, de nos jours, est très sensible à l’élégance et à la ligne d’un meuble d’art, au nom de l’artisan qui l’a produit, mais surtout à sa provenance. Or la provenance de cette chaise est Royale. Le plus excitant dans cette chaise est donc… sa marque ! C’est une marque au pochoir, avec le « F » couronné pour Fontainebleau.
- Comment s’insère-t-elle au sein de l’exposition ?
J’ai pu constater que l'exposition était orientée vers l’art « ancien ». Cette chaise s’inscrit donc dans cette période artistique française : l’Ancien Régime. Louis XVI et Marie-Antoinette ont connu des chaises semblables, se sont assis sur des chaises semblables, réalisées par le même Boulard, et ils ont peut-être même vu celle-ci lors de leurs séjours à Fontainebleau.