Aujourd'hui chargée du mécénat et philanthropie à la Fondation Royaumont, Magali a suivi le parcours du Mastère professionnel Gestion de projets culturels et nous partage son expérience.
Quel a été votre parcours avant l'IESA ?
J'étais en poste à l'Ecole Spéciale d'Architecture en tant que Responsable communication et événements, à une période où cette école était en plein essor, sous l'impulsion d'une direction très tournée vers l'international, les arts numériques et l'art contemporain, une période d'une grande ouverture culturelle. D'où mon envie de me spécialiser de façon plus pointue dans la gestion de projets culturels et plus seulement la communication, même si je me doutais que je me dirigeais vers un secteur plus étroit (en termes de marché du travail).
Quel cursus avez-vous suivi à l’IESA et pourquoi ce choix ?
J'ai opté pour le Mastère pro Administration de projets culturels en raison du tour d'horizon assez complet et des pratiques culturelles actuelles qu'il aborde : production de spectacle vivant, communication et médiation culturelles, gestion du patrimoine, ingénierie culturelle, mais aussi fonctionnements des politiques culturelles publiques et privées, politiques culturelles européennes… Le format, très dense (8 mois consécutifs à 35 heures par semaine, une seule semaine de break) du mastère pro m'intéressait aussi, parce qu’il permet en moins de 10 mois d'obtenir l'équivalent d'un M2, qui lui, prend 2 ans.
Qu’attendiez-vous de cette formation ? Qu’en retirez-vous ?
Une réorientation précise vers le culturel.
Que vous ont apporté l'école et votre formation ?
Des connaissances théoriques bien sûr : de très bonnes bases en économie et en administration culturelle publique avec des excellents intervenants tel que Xavier Dupuis et Jacques Charpillon par exemple.
Des rencontres fructueuses avec des professionnels experts dans leurs domaines aussi variés que le mécénat culturel, la production de scènes actuelles, la conservation du patrimoine, la médiation ou l'ingénierie culturelle…
Quels sont les temps forts de la formation ?
Les rendus et les soutenances orales. Le travail collectif qui précède. L'étude d'un sujet en mode gestion de projet. C'est un très bon entraînement pour le retour à la vie professionnelle qui va suivre.
Quel est votre métier aujourd'hui ?
Je suis chargée de mécénat et philanthropie à la Fondation Royaumont, centre international pour les artistes de la musique de la danse située à 30km au nord de Paris.
Que vous a apporté l’IESA dans votre projet professionnel ?
La possibilité d'obtenir ce poste à Royaumont, où le niveau d'exigence est très élevé. C'est à l'IESA que j'ai découvert le mécénat culturel, avec le TD animé par Robert Fohr pour la partie théorique et Vincent Timothée pour les travaux dirigés.
A l'issue de ce module j'ai réalisé que le mécénat culturel était un choix qui me permettrait d'exploiter mes compétences en communication et événementiel, car c'est au cœur des pratiques de mécénat, tout en me spécialisant dans un domaine pointu, extrêmement stimulant et en phase de développement, la recherche de soutiens privés devenant peu à peu l'incontournable solution pour pallier les désengagement publics en matière de culture.
Un projet à côté ?
Quand je le peux, je continue à donner un coup de main sur la communication à l'Atelier Manjari & Partners, dont l'ouverture de la galerie associative en mai 2016 a constitué mon projet de diplôme à l'IESA. Mais Royaumont ne m'en laisse plus trop le temps, avec l'enchaînement de projets gérés par le département mécénat (qui vient de passer à trois personnes dédiées à temps plein, c'est un beau progrès!)… et les objectifs élevés qui vont avec.
Trois personnes dédiées au mécénat, c'est un investissement humain important pour une institution culturelle, mais Royaumont cultive depuis toujours une politique de diversification de ses ressources, ce qui est d'autant plus formateur et stimulant. Je suis heureuse d'être de cette belle aventure humaine et artistique.