Pourquoi as-tu choisi de suivre la formation IESA et cette spécialisation ?
Après avoir passé un baccalauréat L Art, la faculté d’histoire de l’art ne m’offrait rien de concret. Je recherchais une voie artistique originale et qui correspondait le plus à ma personnalité. Ainsi à la sortie du concours d’entrée à l’école du Louvre, des étudiants de l’IESA distribuaient des dépliants concernant les différentes formations proposées par l’école. Le Bachelor Expertise et commerce de l'art répondait à toutes mes attentes : un enseignement unique, qualifiant car en alternance, avec un diplôme d’état à la clef. La spécialité mobilier et objets d’art choisie en fin de première année couvrait l’ensemble de mes domaines favoris dont, à l’époque, les armes et cannes anciennes de collection, et m’offrait ainsi plus de chance de trouver un emploi.
Quel a été ton parcours professionnel à l’issue de la formation ?
Dès l’obtention du titre homologué, j’ai été engagé à la Galerie Moderne comme assistant par Pierre Boogaerts, marchand spécialisé en design post-1950. Il est expert, entre autres, de Eames, Nelson, Pesce, Sottsass, Colombo, Panton, et a une prédilection toute particulière pour les luminaires italiens des années 70. J’assure en parallèle une activité de courtage en art cinétique - Boto, Vardanega, Demarco…- et en instruments de musique vintage de collection - Fender, Gibson, Martin. Mon insertion professionnelle résulte de 3 ans de stages successifs - dans des galeries, des SVV, aux Puces ou sur des salons - qui m’ont permis d’appréhender les différents secteurs distincts du marché de l’art, avec comme ligne directrice les arts décoratifs du XXe siècle. Ma dernière année Campus a fait l’objet d’un stage unique auprès de mon parrain d’études, Guillaume de Casson, marchand et expert, spécialiste entre autres, de Pierre Paulin et du design français des années 1960-70. Son enseignement a été déterminant dans l’aboutissement de mon projet professionnel.
Quel(s) aspect(s) du marché de l‘art t'intéresse(nt) le plus ?
La constante évolution du marché de l’art offre une inépuisable source de découvertes et d’émerveillements. Chiner et vendre reste un défi à relever au quotidien. Enfin, la part de psychologie dans ce métier me fascine. Aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir vivre de ma passion avec une grande liberté.
La Galerie Moderne • Pierre Boogaerts • 52, rue Mazarine 75006 Paris