En 1817, lors de son périple en Italie, Stendhal découvre les richesses de Florence. En sortant de Santa Croce, il est pris de vertige. Dans son journal, il écrit : "J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts".
Chaque année, les étudiants inscrits en Bachelor Expertise et commerce de l'art se rendent en Toscane. Sous la direction de Luis Belhaouari, docteur en Sorbonne et professeur référent à l’IESA, ils dialoguent avec Florence, Pise et Sienne. Le choix de la Toscane se justifie pleinement. Les villes de Pise et de Sienne témoignent de la réussite économique des grandes villes marchandes au Moyen-Age.
- A Pise, le complexe cathédral – dont la célèbre Tour penchée – permet d’évoquer l’histoire des premières églises chrétiennes d’Occident, lorsque les anciennes basiliques païennes devaient se convertir en église afin d’accueillir les nombreux adeptes de la nouvelle religion.
- A Sienne, le Palazzo publico rappelle la fierté des édiles : dans le Salon de la paix, les frères Lorenzetti ont représenté "Les effets du bon et du mauvais gouvernement", fresque impressionnante par sa monumentalité. La Piazza del campo, en forme de coquillage, et cathédrale, l’une des plus somptueuses d’Italie, ajoutent encore aux attraits de la cité.
Bref, on était à Florence
Au commencement était le maître et le maître était Luis. Les élèves sont là, dans l’aéroport. ils piaillent, s’impatientent, piétinent, s’énervent, s’excitent, bouillabaisse de sentiments à l’idée de quitter ce cher pays qu’est le leur. (Pour information cher lecteur, il s’agit de la France).
La classe est à l’heure, que fait la pédagogie ? Elle attend … elle attend soudain joyeuse elle s’écrie « Luis !» C’était Virginie. Mais tout vient à point à qui sait attendre et voilà le sage qui s’avance, le départ est proche. Nous partîmes 24 et par un bon vent fort, nous nous vîmes 24 en arrivant à l’aéroport. Pise, terminus, tout le monde descend, Luis prend les choses en main, les visites commencent et s’enchainent on ne rigole plus. Chaussant ses lunettes dernier Chri(st) (serait-il astygmate?), il se dirige à grand pas vers la cathédrale. Les élèves écoutent les explications des récits bibliques dans un silence religieux.
En 15 minutes, la messe est dite, le bâtiment est visité. Nous avons encore le temps de nous pencher sur la tour, monument phare de la ville avant de retourner au quart au car. Les sorties au sein de la ville de Florence une fois la nuit tombée furent extrêmement variées d’un point de vue géographique, chacun partant un peu dans son coin mais les cernes et les teints pales du lendemain matin indiquaient clairement que les activités menées étaient les mêmes. Sauf Luis qui conservait évidemment une peau impeccable, signe d’un sommeil sain(t). Le lendemain fut essentiellement consacré à Florence.
Retour dans les églises, mais si à l’intérieur de la cathédrale de Florence, rien qui cloche, on est sonné par la magnificence des lieux. Même les élèves qui faisaient les pitres sont calmés. Huit heures de visites ou l’esprit s’émeut et le corps se meut. Quelques heures chez les Médicis, opulente famille italienne et à midi six nous sommes libres. Fermons le chapitre des visites pour s’attabler au salivant sujet qu’est la gastronomie. Car Luis n’est pas qu’un guide spirituel dans les églises, c’est un guide spiritueux dans les restaurants. Des Penne a l’arrabiatta aux pizzas 6 fromages, en passant par le tiramisu, nous étions comme des coqs en pâte. Avec de tels arguments, l’Italie nous avait à sa botte. Le retour fut un déchirement. L’autre moitié de la classe se prépare à y aller. En tout cas, un grand merci à nos accompagnateurs qui nous ont réellement fait vivre un voyage magnifique.
Bref, on était à Florence
Charles Souleau-Joffre, 1ère année de Bachelor Expertise et commerce de l'art