Le mardi 1er avril 2025, l’IESA arts&culture a accueilli une table ronde sur le thème de l’innovation et des nouveaux modèles économiques dans les institutions culturelles. Animée par Marie-Sandrine Cadudal, directrice de l’IESA, et Yann Le Touher, professeur référent du nouveau Mastère Marketing et développement des institutions culturelles, cette rencontre a permis d’explorer les différents moyens de financement des entreprises et institutions culturelles.
Des stratégies de financement diversifiées
Face aux défis actuels du secteur culturel — attirer de nouveaux publics, diversifier les sources de financement et s’adapter aux évolutions technologiques — trois expertes du domaine ont partagé leur expérience :
- Juliette Sirinelli, sous-directrice du mécénat, de la philanthropie et de la marque du Musée du Louvre
- Gaële de Medeiros, directrice du développement économique et international du Centre Pompidou
- Léa Morgant, cheffe de la mission du mécénat au Ministère de la Culture
Juliette Sirinelli a notamment évoqué le succès du Grand Dîner du Louvre, un événement phare du mécénat culturel. "Nous avons invité des stars ! Il fallait un partenaire neutre, nous avons choisi VISA. Nous avions besoin que le Louvre soit désirable et de donner envie aux invités de revenir. Le gala est un outil pour financer !" a-t-elle expliqué.
De gauche à droite : Marie-Sandrine Cadudal, Léa Morgant, Gaële de Medeiros, Juliette Sirinelli, Yann Le Touher
Le rôle central du mécénat et de la RSE
Au-delà du mécénat traditionnel, la table ronde a mis en lumière l’importance de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans le financement des institutions culturelles. Gaële de Medeiros, directrice du développement économique et international au Centre Pompidou, ainsi que Léa Morgant, cheffe de la mission du mécénat au Ministère de la Culture, ont partagé leur vision sur l’évolution des partenariats entre entreprises et institutions culturelles. Gaële de Medeiros a notamment rappelé que les institutions culturelles, malgré le besoin de financements privés, restent "portés par des valeurs et des missions de service publique". Léa Morgant, quant à elle, a partagé un constat clair : plus de 80 % des grandes entreprises pratiquent déjà le mécénat, qui ne représente en moyenne que 3 % du budget des entreprises culturelles.
Dans un contexte où la culture doit sans cesse se renouveler et s’adapter à de nouveaux enjeux économiques et sociaux, cette table ronde a permis d’offrir un éclairage concret et inspirant sur les solutions existantes, mais aussi sur celles qui pourraient être développées. À l'image de la philanthropie, avec le constat partagé que le modèle français n'y est, pour l'instant, que peu adapté.
L’événement a aussi été l’occasion de présenter le nouveau Mastère Marketing et développement des institutions culturelles de l’IESA, une formation dédiée à la professionnalisation du secteur culturel face à ces nouveaux défis de développement des financements et des marques culturelles.
