Se confronter au processus créatif, c’est ce qu’ont vécu les deux premiers groupes d’étudiants de Bachelor 1 arts&culture grâce à deux ateliers menés par l’artiste et professeur d’esthétique Demosthènes Davvetas et la comédienne Farida Ouchani. Photo, dessin, musique, poésie, scènettes et improvisations, ils nous ont présenté ce vendredi leur travaux. Beaucoup de créativité et une ambiance festive !
Loin des cours d’histoire des arts, d’expertise, de marketing, de communication ou de droit qui constituent les grands enseignements de leurs formations, les étudiants de Bachelor 1ère année Expertise et commerce de l’art, Productions et médiation culturelles et Communication culturelle ont fait le grand saut pour se transformer l’espace d’une semaine en artistes.
Se destinant à travailler à la réalisation de projets artistiques, qu’il s’agisse de monter des expositions, des concerts ou des ventes aux enchères, de vendre des œuvres ou de travailler avec des artistes, ils seront, dans le monde professionnel, évalués sur leur capacité à comprendre les projets artistiques et les artistes mais également sur le relationnel qu’ils auront avec les publics d’amateurs ou de collectionneurs avec lesquels ils travailleront. Ces deux ateliers artistiques (un pluridisciplinaire et un théâtral) avaient donc pour objectif de leur apporter tout à la fois une meilleure connaissance du processus créatif (en les mettant eux-mêmes en situation de créer) et une aisance relationnelle par les techniques du théâtre.
Mais cela a été également pour eux un véritable moment de convivialité qui leur a permis de mieux se connaître et de travailler ensemble en découvrant le regard de l’autre ! Comme l’a souligné un étudiant, citant Proust, ils ont fait l’expérience que l’art nous permet de sortir de nous-mêmes*. Et pour les professeurs et les équipes pédagogiques qui ont assisté à cette restitution, cela a été un grand moment de fierté car tous ces étudiants nous ont prouvé qu’ils ne manquaient ni de créativité ni de pertinence !
* « Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier et autant qu'il y a d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini, et bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial. » Marcel Proust, Le Temps Retrouvé, p.290, édition G.F.
