Je m’appelle Zoe Metra, je suis diplômée des Beaux Arts de Lyon en 2021.
Je vis et travaille entre Paris et Athènes.
En 2022 j’ai été lauréate du prix juvenars-IESA, depuis j’ai exposé dans le cadre du programme résonance de la Biennale de Lyon 2022.
La video est celle d’une jeune fille qui s’adresse à nous dans un long monologue où elle remet en question une certaine réalité entre ce qu’elle peut voir sur les réseaux sociaux et ce dont elle fait l’expérience dans la vie de tout les jours.
Sous la forme d’un confessionnal elle nous fait part de ses doutes, propres à ceux d’une génération nourrie à l’image, submergée par ces même images qui laissent un sentiment d’impuissance face à des standards difficilement accessibles.
À travers des médiums tel que la video, l’installation, la photo et la sculpture mon travail dresse un ensemble de portraits remettant en question une certaine réalité par le biais de mythologies réinventées. Le détournement ne consiste pas en une mise en scène inversée ou carnavalesque mais en une présentation des représentations : révéler la faille dans les images et pointer l’écart entre le cliché idéalisé et le réel. Les portraits enregistrés mettent en lumière des personnages qui évoluent dans des mondes à part.
Des « freaks » qui se racontent des histoires en réaction à un monde normé dans lequel ils ne cochent pas toutes les cases.
Mes installations tendent vers la création de mondes alternatifs, sensibles, dans lesquelles des environnements, petits eco-systemes composés d’objets/ outils, d’images, évoluent, se recréent, s’effacent pour protéger celui qui fantasme et palier à une réalité parfois brutale.
Je m’inspire beaucoup de mon entourage proche, de ce que je vois sur internet et à la télévision, de l’imagerie adolescente et intime…
Je reviens à l'IESA pour présenter Ordinary Kingdom, une exposition composée d’une installation vidéo immersive et d’autres pièces.
Elle s’articulera autour de la vidéo qui est une fausse série télé nommé INTENSA, dont les épisodes mettent en scène des proches s’identifiant comme féminin. Ces personnes se transforment en héroïnes de la série, portant un regard nouveau sur leur quotidien et sur la perception que nous avons des autres. Le spectateur se retrouve face à des figures qui lui sont familières dans lesquelles il peut se reconnaître.
Zoé Metra