Exposition: "La terre nous est étroite"
Partenariat AMNESTY International- IESA arts&culture
La terre nous est étroite, un projet des étudiants en 1ère année de Mastère Art Contemporain
À travers ce projet, les étudiant.e.s ont développé leurs compétences curatoriales, marchandes et organisationnelles, pour un projet qui rassemble et fédère autour des valeurs des droits humains défendues par Amnesty International.
L’exposition "La terre nous est étroite" s'est tenue sur trois jours, et les étudiant.e.s ont été en charge de la préparation, de l’organisation et de la logistique de l’exposition :
- relation avec les artistes,
- choix des œuvres,
- scénographie,
- montage de l’exposition,
- médiation,
- communication,
- vernissage,
- vente aux enchères
- retombées médiatiques et caritatives du projet.
Les étudiant.e.s ont été encadrés par Marie Gayet, commissaire d’exposition et critique d’art indépendante.
Nos Mastère 1 Marché de l’art ont oeuvré sous la conduite d'Agnès Violeau, curatrice et critique d‘art membre de l‘ICOM.
La formation a eu pour objectif de véritablement professionnaliser ses étudiant.e.s, en leur proposant d‘organiser et prendre part à des projets concrets centrés sur le secteur du Marché de l‘Art.
La cérémonie fut ouverte par un discours d'ouverture de la directrice de l'IESA Marie-Sandrine CADUDAL, suivi d'un discours encourageant président d'Amnesty France, Jean-Claude Samouiller.
La vente aux enchères fut tenue par Maître Olivier Valmier, commissaire priseur de la maison de ventes APONEM.
Le mot des étudiants
“ Dans le cadre de notre première année de Mastère à l'Institut d'Études Supérieures des Arts (IESA, Paris, 75011), nous avons entrepris un projet singulier : l'organisation d'une vente aux enchères exceptionnelle en collaboration avec Amnesty International, mettant en avant des artistes passionnés et engagés. Dans notre quête de fusion entre l'art et l'engagement humanitaire, notre démarche fut guidée par le désir profond de défendre les valeurs portées par Amnesty International. Notre objectif clair : orchestrer une vente où les fonds récoltés seront entièrement reversés à cette organisation. Pour donner forme à cette exposition unique, nous nous sommes inspirés des écrits poétiques de Mahmoud Darwich (poète palestinien). Ses mots, chargés d'une signification profonde, ont été le fil conducteur nous permettant de faire résonner un message d'espoir et de justice à travers les œuvres soigneusement sélectionnées. Notre démarche artistique trouve ainsi son essence dans la convergence de l'expression créative et de la cause humanitaire, créant un espace où l'art devient une force pour le changement et où chaque enchère contribue à soutenir les idéaux défendus par Amnesty International. ”
- Les étudiant.e.s du Mastère 1 Marche de l’Art Contemporain
La terre nous est étroite
Titre éponyme d’un recueil de Mahmoud Darwich
Il étreint son meurtrier pour gagner sa clémence : m’en voudrais-tu beaucoup si je survivais ? Frère, ô mon frère ! Qu’ai-je fait pour que tu m’assassines ? [...] Crache ton enfer loin de moi. Viens à la hutte de ma mère pour que celle-ci te prépare de la fève [...] Quel crime ai-je commis pour que tu m’assassines, ô mon frère ? Je ne desserrai pas l’étreinte, je ne te lâcherai pas !
extrait issu du poème Il étreint son meurtrier, Mahmoud Darwich
Qu’est-ce qu’un geste de résistance, un geste militant, un geste de solidarité, un geste de liberté ?
Pour l’exposition La terre nous est étroite, nous avons choisi de travailler avec des artistes dont le travail reflète et illustre l'image et les valeurs d'Amnesty International, à travers des œuvres engagées et porteuses de messages puissants. Leur travail incarne l'esprit de la lutte pour les droits humains, en mettant en lumière les injustices, en sensibilisant à la pensée humaniste et en célébrant par l’art, la résistance face à l'adversité.
De la peinture à la photographie, en passant par la sculpture, le dessin, les oeuvres textiles et la vidéo, chaque proposition raconte une histoire d’hommes et de femmes confrontés à un monde où la liberté et le droit même de vivre sont remis en question par des facteurs sociaux, économiques, politiques et idéologiques.
Ce titre d'exposition La terre nous est étroite résonne comme un cri silencieux, portant en lui le poids des injustices et des souffrances endurées par tant de personnes à travers le monde. Il évoque le sentiment d'être à l'étroit, enfermé dans des schémas oppressifs, que ce soit en raison de son genre, de sa religion, de son orientation sexuelle ou de toute autre caractéristique qui devrait être source de fierté, mais qui est souvent utilisée comme prétexte pour restreindre la liberté et la dignité humaine. C'est aussi le sentiment d'être un enfant privé de ses droits fondamentaux, condamné à une existence restreinte par la violence ou l'exploitation, ou encore celui d'un individu dont la liberté d'expression est muselée par la peur et la répression. Pourtant, malgré cette étroitesse imposée, il y a dans ce titre une lueur d'espoir, une poésie qui transcende les barrières physiques et mentales. Car La terre nous est étroite n'est pas seulement un constat de nos limites, mais aussi une invitation à imaginer un avenir différent, où chacun puisse vivre en sécurité et libre.
Dire comme le poète : Je leur serre la main, un par un, puis je salue en m'inclinant... et je poursuis ce voyage vers un autre pays, où je dirai des choses sur la différence entre mirages et pluie et demanderai : Mesdames et messieurs aux cœurs bons, la terre des hommes est- elle : à tous les hommes ?
Copyrights : Léonie Charon-Turpin